L’ostéoporose est définie par l’OMS sur le plan densitométrique comme un T-score ≤ -2,5, sous réserve de la normalité des examens étiologiques.
Un T-score ≤ -2.5 n’est ni nécessaire ni suffisant pour débuter un traitement anti-ostéoporotique.
La décision de traiter est prise en fonction de plusieurs facteurs, notamment :
Avant d’envisager un traitement anti-ostéoporotique, il conviendra de toujours rechercher une ostéoporose d’origine secondaire (cf Quel bilan étiologique?) en réalisant un interrogatoire précis, un examen clinique complet et un bilan biologique dédié comprenant un hémogramme, CRP, calcémie, phosphatémie, albuminémie, fonction rénale et hépatique, 25OH vitamine D, PTH, électrophorèse des protéines et testostérone totale chez l’homme.
Les recommandations 2018 du GRIO schématisent les indications de traitement anti-ostéoporotique pour la femme ménopausée et l’homme de plus de 50 ans dans le tableau suivant :
Les fractures sévères sont associées à une augmentation de la mortalité. Ce sont les fractures de l’extrémité supérieure du fémur, les vertèbres, le bassin (sacrum et branches ischio- et iliopubiennes), l’extrémité supérieure de l'humérus, la diaphyse du fémur, le fémur distal, le tibia proximal, 3 côtes simultanées. Elles sont une urgence thérapeutique (< 3 mois) !
Une fracture non sévère inclut toutes les localisations de fractures non sévères survenues lors d’une chute à basse cinétique, soit de sa hauteur. Les fractures survenant lors d’une chute de plus de 3 marches, sur du verglas ou lors d’une crise d’épilepsie sont considérées comme traumatiques.
L’ostéoporose densitométrique non fracturaire est découverte lors de la réalisation d’une ostéodensitométrie, dont les indications remboursées sont rappelées ici Ostéodensitométrie
L’avis du spécialiste peut être aidé ou précédé de l’utilisation d’outils de prédiction du risque de fracture, soit principalement le score FRAX®, ainsi que le Trabecular Bone Score (TBS) et les marqueurs de remodelage osseux.
Le score FRAX est indiqué chez la femme ménopausée et l’homme de plus de 50 ans. Il peut être calculé en ligne. Il estime la probabilité de survenue d’une fracture majeure à 10 ans en %. Ce score est ensuite rapporté à une courbe de seuil d’intervention thérapeutique ci-dessous.
Pour aller plus loin :
1. Briot K, Roux C, Thomas T, Blain H, Buchon D, Chapurlat R, et al. Actualisation 2018 des recommandations françaises du traitement de l’ostéoporose post-ménopausique. Revue du Rhumatisme. 1 oct 2018;85(5):428?40.
Date de modification : 27/12/2024 09:41